26/11/11: Kaeo- Cape KariKari
A peine partie de chez AdrianThomson que Martin, rencontré au Fruit Vans, me rejoint en début d’après-midi à Kaeo pour un périple dans le Far North avec pour objectif Cape Reinga, Bay of Islands et on verra bien quoi d’autre. J’avais bien fait d’anticiper l’éventuelle venue d’une seconde personne pour l’aménagement d’Astromobil! Le pauvre Martin va malgré tout devoir se contenter de 2 tapis de sol récupérés au Fruit Vans et les tapis de la voiture pendant quelques temps…
On arrive en fin de journée à Kari Kari Peninsula. La route est superbe, entre collines, pâturages, et criques de sable blanc. On en voit des plages et des plages et pourtant je suis toujours autant émerveillée par ce bleu turquoise…pour être ma couleur préférée, je suis gâtée! et ces villas sans prétention postées face à la mer, au bout d’un chemin de terre. Je me dis, pfiouh sympa la vie ici, rythmée par le bruit des vagues, entre pêche à la daurade, baignade et snorkeling…
On s’arrête au bord d’une grande plage pour se ballader un peu…le vent souffle..il fait frais…et soudain: »Wouohh rgard’ Rgad’ Martin là, ya des ailerons!! ptin c’est des dauphins!!!!! ce truc de ouf ils sont tout près!! » J’ai même réussi à prendre un bout d’aileron en photo! youhou ça a pas découragé Martin qui était près à aller se baigner…
On passe la nuit dans un camping du DOC, à Cape KariKari, dans une crique…première nuit à 2 dans l’Astromobil, moi j’ai dormi nikel sur mon lit douillet, Martin l’a pas trop ouvert le lendemain matin hihi. Bon va falloir être organisés, pour retrouver nos affaires, ne pas pourrir Astromobil de sable et herbes sèches, ne pas trop se marcher dessus, etc…
Je découvre donc qu’il va falloir que je décuple d’énergie pour faire tout ça pour 2, car oui petit Martin deviendra grand, pendant qu’il gratouille la guitare ou lit Harry Potter ou encore s’évertue à paumer ses affaires, Maman Cylou se tape toute la logisticoPraticoMacgyverosupernanobouf…et retrouve en plus les affaires de Martin à la plage. Maman Sully, euh Cylou pense souvent à tata Juju en Islande et se dit: » Roo mon dieu qu’est-ce qu’elle devait me trouve boulet… » ou à GdMaman Flo qui lui répétait: « tu trouverais bien pas de l’eau à la mer »…et bien si! Meuahaha (rire diabolique) cette fois c’est moi qui trouve tout et qui peut narguer Martin par des:: « si je le trouve dans moins de 5 secondes tu paies l’apéro », je vais finir alcolo à force.
Trèves de galéjades, j’exagère bien sûr, on se marre bien. Il est cool Martin, on a les mêmes délires. Et puis bon ça me permet de développer mon sens de la patience, l’anticipation et de la suggestion inaperçue non vexante:
» Tu as vu le nombre de moustiques et sandflies qu’il y a c’est dingue hein, j’ai un repellent super efficace si jamais ils t’attaquaient…demain on fait les courses ça sera l’occas de t’en trouver un.. »
» tu sais qu’avec cet appareil on peut recharger le matos type ordi et téléphone en roulant? parcequ’on n’aura pas d’électricité pendant un bon bout de temps… »
» ah je crois que tu as mal fermé ta porte regarde, le voyant est allumé. Fais attention à ça car je m’appretais à déconnecter la batterie pour l’économiser, et j’ai donc vu des étincelles »….
27/11/11 Cape Kari Kari-Rangiputa-Cape Reinga-Taputapu bay (quoi t’as pété?):
Après un court arrêt à Rangiputa, plage de sable blanc, eau turquoise (ah bon?), on prend la route pour Cape Reinga. On prend une allemande en stop, on fait les courses, on se trouve un MacDO pour checker vite fait les mails (wifi for free) et trouver des wwoofing places, on cherche une polaire pour Martin qui a paumé la sienne, on fait le plein d’essence et c’est reparti. La route est faite de pâturages d’un vert incroyable (mais pas tout à fait pareil qu’au nord d’auckland), des troupeaux de vaches et moutons, quelques fermes par ci par là, des dunes de sables qui émergent de nulle part. On se croirait dans le bush australien à certains moments.
On arrive à un campsite du DOC au bout d’une gravel road, dans une crique encore une fois.
On passe au moins à nouveau une heure à éclater tous les moustiques dans le van avant de dormir, comme d’hab. Dans les tu préfères; tu préfères un ciel étoilé ou un plafond moucheté pour t’endormir?
28/11/11: Cape Reinga-Cape Reinga, journée détente
On décide de passer la journée à flemmer ici. On s’est réveillé trop tard pour entreprendre une balade, et c’est pas plus mal ma foi! au programme foot, volley sur la plage puis ptite ptite séance de bodyboard dans l’eau turquoise et fraiche de la crique. J’ai trouvé des bouts de « flax » secs, (sortes de roseaux sauf que tu remplaces le truc qui ressemble à une saucisse par une belle fleur orange), pour améliorer l’aménagement du van par une fermeture plus rapide des rideaux à l’arrière.
Puis on s’est fait une ptite ballade à Cape reinga, le bout du bout de l’île du Nord, au coucher du soleil. C’est magnifique!! c’est à cet endroit précis que la mer de Tasman et l’océan Pacifique se rencontrent et se mélangent, on voit vraiment la ligne de rencontre, marquée par des vagues en plein milieu de l’océan. Dans les croyances Maories c’est la mer de Tasman le dieu, et l’océan pacifique la Déesse. On surplombe des criques en marchant à flanc de falaise…wahouh
29/11/11: Cape Reinga- Te Paki- Rawara Beach: SandBoard and picnic on the beach
Quelle belle journée: on s’est décidé à aller faire du sandboard à Te Paki Dunes, ça me rappelle le chili, on en avait fait avec Bastien dans le désert d’Atacama. Sauf que là, et heureusement pour moi, c’est des luges qu’ils louent ou des body board. Donc nous voilà à grimper l’énoooooooooorme dune, et hop en avant sur la luge. On l’a fait que 3 fois tellement la montée est rude. S’en est suivi un picnic sur la 90 miles beach puis à nouveau de la route vers la côte Est à Rawara beach (campsite du DOC).
30/11/11: RawaraBeach- Ahipura: Astromobil sur la 90 milesbeach, sensations garanties!!!!
La journée commence bien, à peine réveillée, je m’extirpe discrètement d’Astromobile (en passant donc par le siege passager et me cognant sur tout ce que je pouvais pour ne pas réveiller Martin), j’enfile un short rapidos et cours en une demi minute direction la plage, pieds nus pour un petit footing matinal. Seuls les oystercatchers et les mouettes me tiennent compagnie. Vive les footings pieds nus et la corne sous les pieds pour réduire les coquillages en miette.
Bref, direction ensuite les courses et internet pour essayer de s’organiser pour les jours à venir…puis direction la côte ouest pour aller voir cette fameuse 90 miles beach de plus près avec Astromobil. En gros cette plage fait à peu près 90 km de long, les locaux l’empruntent avec leurs 4*4 pour remonter ou descendre la pointe nord. Mais attention à la marée d’une et de deux, rouler sur le sable dur mouillé ça passe, mais atteindre le sable mouillé c’est autre chose…
Donc nous voilà arrivés en fin de journée (croyant que c’était marée basse) au niveau d’un accès sensé être le plus facile. On arrive face à une dunette de sable fin tout doux et tout sec, qu’un 4*4 est en train de remonter. « Oula je suis moyennement confiante, c’est vrai que le mec qui m’a vendu Astromobile m’a assuré qu’elle a 4 roues motrices mais bon, hier à Te paki dunes, un 4*4 s’est embourbé et a dû payer 2000 dollars la dépanneuse…je demande à Martin ce qu’il en pense : » bin moi j’irais bien mais c’est pas mon van » c’est au moins la 4 eme fois qu’il me sort ça, donc je ne sais quelle idée il me prend, j’appuie soudainement sur l’accélérateur et m’engage dans les traces de 4*4. punaise ça chasse à l’arrière, à l’avant, ça roule dans le vide et avance péniblement, je serre les fesses, allez encore un peu put…on y est presque..vrouiiiim vrouiimmm ça patine ça patine ET GALERE ET MERDE OH MERDE!!! WAKEKOUKOU ON EST EMBUUUURBES!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
et ce à à peine 20 m de l’entrée de la plage….pff la honte….et le pire c’est que je me marre…Martin essaye de gratter sous les roues pour enlever du sable…efforts vains.
Un couple en 4*4 arrive à notre rescousse une fois eux-même sortis de la plage. On pose des tongs sous les roues, ainsi que les tapis de sol de la caisse pour reformer un sol dur. (c’est là que je suis contente d’avoir des tongs en 42! ahaha sauf que ça marche pas!
Raaa merdeuh on est vraiment bien coincés là. On rigole djà moins, je repense à:
– Sandy le mécano qui m’avait dit: » moi je l’ai pas tenté avev mon van, il est trop vieux. Ce qui est chiant avec les automatiques c’est que tu peux pas les pousser au point mort il y a le frein qui se met automatiquement
– Au mec embourbé à Te paki dunes et ses 2000 dollars
– je me dis: qu’aurait fait Papa dans cette situation? quelle bécasse il aurait su en voyant le sable que l’emburbage était inévitable!!!
Bon on respire fort, les dégâts matériels on s’en fout le tout c’est d’être en vie et en bonne santé. Et là, SUPERMAN arrive en 4*4 blanc, avec ses lunettes de soleil, se pose devant nous en disant: « Hey guys! how is is going? oh yeah you’re really stuck!!! » Et là il sort des cordes de son 4*4, un gros mousqueton pour accrocher ma ptite astromobile et dit en regardant Martin: bon il faut conduire doucement dans mes traces, je vais tirer ». Martin tout naturellement: « it’s not my van so… » donc je reprends le volant l’espoir reboosté!
vroum vroum youhou on est sur le sable dur!!!! le mec défait son matos et commence à se barrer. Et moi:
– « attendez euh c’est à dire que j’ai bien peur que nous nous embourbassions à nouveau en essayant de sortir de la plage, auriez vous par hasard dans l’idée de repasser par là ce soir au cas où? «
– « ah bin en fait j’habite juste à côté, la maison au bord de la plage là, quand j’ai vu que vous etiez bloqués je suis venu vous aider. Yen a au moins 5 par jour qui se font avoir…(paye ta honte). Vous dormez où ce soir?
– « euh sur la plage j’en ai bien peur hihi »
– » si vous voulez j’ai un appartement hangar à côté de la maison vous pouvez y passer la nuit. Et puis bon suivez moi je vais vous montrer la sortie à 2 km d’ici, c’est beaucoup plus facile de passer »
wouoh punaise trop cool!!!! trop sympa le mec, il ressemblait à Mario Bross un peu. du coup on l’a suivi sur la 90 miles beach, tout excités, mais quand même pas rassurés quand il a fallu passer dans des trous d’eau de 50 cm de profond.
Bref ce fut court mais intense! on passe au liquor store en suivant Marty de son ptit nom. Il nous montre ensuite le hangar appart..youhou le frigo marche, la douche est froide, il y a des grands lits, la classe. Je prépare donc un guacamole rapidos avec ce qu’on avait sous la main, et hop on rejoint Marty sur sa terrasse face à la plage et la mer Tasman pour l’apéro. Royale la soirée à papoter avec lui et sa femme, des vrais kiwis. Ils nous ont proposé d’aller dans leur spa mais on a pas osé tout de même.
Que d’aventures!
1 décembre 11: Ahipura/ Forest pools: Man vs Wild part 1
On est partis en début d’aprèm de chez Marty. Je suis bien, après un footing sur la plage et une pause guitare sur un rocher. On part en direction du sud à Puketi Forest. Le temps se dégrade un peu en parcourant les routes sinueuses du centre. On traverse le bush de kauris et fougères arborescentes. Ca vironne un max. On arrive à un camping du DOC à Forest pools, très rudimentaire (comprendre pas de douche, pas d’eau). On change de décor puiqsue cette fois on est au bord d’une rivière, dans le bush. On se détend un peu, Martin lit, moi je fais des bracelets et customise ma casquette. On se ballade en bord de rivière, on est tout seuls, on se croirait dans la jungle. J’ai trop envie de tester ma super canne à pêche ( c’est un ligne manuelle, avec juste un hameçon, un plomb et le fil enroulé autour d’un petit bout de bois)
En arrivant cette nature verdoyante me donne envie de faire un feu et d’y faire griller le poisson que….on a acheté la veille au supermarché…hum miam des ptites brochettes avec de l’oignon et du poivron hein martin? ça pourrrait être pas mal? allez je le tente.
Youhou toute fierote que je suis mon feu a marché du feu de dieu!
2 décembre: Puketi Forest- Pahia- Russe-Cape Brett
On reprend la route dès le matin. On arrive à Pahia, station balnéaire très fréquentée. On héiste à faire un tour pour faire du voilier et nager avec des dauphins. On est rebutés par le prix. on galère un peu pour trouver internet. Je suis énervassée aujourd’hui, j’en ai marre de devoir penser et anticiper pour deux, puis agir pour deux bien souvent. On se cherche un autre wwoofing et on galère un peu.
on se fait une petite ballade dans la mangrove ans l’aprèm puis on se cherche un coin pour dormir du côté de Cape Brett. Là encore on croise des propriétés de fou. On gare le van de nuit dans une sorte de camping communautaire. ENcore des douches froides..grrr